La loi sur la formation professionnelle adoptée par l'Assemblée hier, et par le Sénat ce 27 février, donne une place centrale à l'entretien professionnel dans le parcours formation du salarié dans l'entreprise. Distinct de l'entretien d'évaluation, il devra être systématiquement proposé. Sous peine de sanctions.

Tous les entretiens existants dans l'entreprise (hors entretien d'évaluation) sont remplacés par

un entretien professionnel tous les deux ans pour tous les salariés, quelle que soit la taille de l'entreprise. 

Quels salariés et quels objectifs ?

Tous les salariés, dans toutes les entreprises, bénéficieront d'un entretien professionnel tous les deux ans consacré à ses perspectives d'évolution professionnelle, notamment en termes de qualification et d'emploi, et non sur une évaluation de son travail. 

Distinct de l'entretien d'évaluation, il remplace les différents entretiens et bilans en entreprise existants et sera systématiquement proposé à l'issue d'un congé maternité, d'un congé parental d'éducation, d'un congé de soutien familial, d'un congé sabbatique, d'un arrêt maladie... 

Quelle sera sa mise en oeuvre?

Cet entretien professionnel donnera lieu à une formalisation écrite dont le modèle pourra être fourni par l'OPCA.  

Tous les six ans, cet entretien permettra à l'employeur de faire, avec chaque salarié, un "état des lieux récapitulatif" de son parcours professionnel dans l'entreprise. Il s'agira d'apprécier s'il a suivi au moins une action de formation, acquis des éléments de certification par la formation ou par une validation des acquis de son expérience ou bénéficié d'une progression salariale ou professionnelle. 

Quel suivi?

Dans les entreprises de plus de 50 salariés, l'entretien professionnel, doit permettre de vérifier, que ces derniers ont bien bénéficié :

1/ d'une action de formation,

2/ d'une certification par la formation ou par la VAE (validation des acquis de l'expérience),

3/ d'une progression salariale ou professionnelle...

A défaut d'entretien durant six ans et d'au moins deux des trois critères, le salarié pourra bénéficier d'un "abondement correctif" de son compte personnel de formation égal à cent heures.