D'après une étude Ranstad, un bon salaire, une vie de travail agréable et un équilibre entre vie privée et vie professionnelle sont les atouts les plus recherchés par les employés. Des critères que l'on ne retrouve pas forcément du côté employeur.

Le groupe de ressources humaines essaie de mesurer ce qu'il nomme la «marque employeur».

Formée des «valeurs constitutives de l'image de l'entreprise», elle permet en interne de «fédérer les collaborateurs autour d'un projet partagé» et à l'extérieur de «rendre l'employeur attractif auprès des talents», précise la direction des études du groupe.

Réalisée chaque année, l'étude de Randstad témoigne des évolutions en cours dans le monde du travail. Si «le salaire et les avantages» restent classiquement en tête (67%) du classement, quoiqu'en légère baisse, l'ambiance au travail (54%) et l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée (38%) font un bond en avant par rapport à l'année 2016 avec une hausse respective de 6 et 13 points. Dans un contexte de stabilisation du chômage, le critère de «la sécurité de l'emploi» diminue de 8 points et tombe en quatrième position. «Le bien-être est de plus en plus incontournable dans les préoccupations des Français», conclut Randstad.

L'autre enseignement est l'homogénéité des réponses. Que ce soit en fonction du sexe ou de l'âge, les trois critères arrivés en tête restent les mêmes, peu ou prou dans le même ordre. Seuls les jeunes (18-24 ans) semblent en décalage par rapport aux autres catégories, assez logiquement en réalité. Souvent non confrontés à la vie de famille, les moins de 25 ans excluent de leurs critères préférés «l'équilibre entre vie privée et vie professionnelle» pour lui préférer les «opportunités de carrière». En revanche, «l'ambiance de travail» agréable passe devant le «salaire et les avantages».

D'après l'étude Randstad, les critères d'attractivité définis par les salariés ne sont pas ceux que mettent en avant les entreprises, qui privilégient d'abord leur santé financière, leurs dernières technologies et les opportunités de carrière qu'elles ouvrent. Dans un contexte de forte «concurrence internationale», les entreprises ont besoin du «capital humain» adéquat. Pour «sortir gagnant de la compétition» et «attirer des jeunes talents» dans un contexte international hautement concurrentiel, les entreprises gagneront à prendre en compte ce décalage entre les attentes des salariés et leurs propres critères. Bien-être, autonomie, flexibilité seront récompensés, estime l'agence de ressources humaines.

Dans son étude, Randstad a également établi le classement des entreprises les plus attractives en France. DCNS occupe la première place, suivi par Airbus et Dassault Aviation. Dans le palmarès plus particulier des entreprises numériques, Google arrive en tête devant Vente privée et Facebook. Par rapport à l'année dernière, les temps invitent à davantage d'optimisme. Alors qu'en 2016, la plupart des secteurs d'activité avaient enregistré une chute importante de cinq points (29%) de l'attrait de leur «marque employeur», notamment dans l'industrie, l'année 2017 voit le score global de cet attrait légèrement remonter à 30% et même à 32% en excluant l'économie numérique qui plafonne à seulement 28%. Avec un score d'attractivité de 50%, l'aéronautique arrive largement en tête de tous les secteurs confondus.

Alexis Feertchak