Un "phénomène lié au travail" et non pas une "maladie" : l'Organisation mondiale de la santé a finalement tranché, après quelques hésitations.

Il y a quelques jours en effet, l'Organisation indiquait que

le burn-out avait fait son entrée dans sa nouvelle classification internationale des maladies, qui sert de base pour établir les tendances et les statistiques sanitaires.

Mais dès le lendemain de cette annonce, un porte-parole de l'Organisation précisait que le burn-out était un phénomène déjà reconnu dans une classification précédente, sous le chapitre "Facteurs influençant l'état de santé".

"L'inclusion dans ce chapitre signifie précisemment que le burn-out n'est pas conceptualisé comme une condition médicale mais plutôt comme un phénomène lié au travail", déclarait-il.

En d'autres termes, ce n'est pas une maladie...

Le burn-out, est selon l'OMS, "un syndrome résultant d'un stress chronique au travail qui n'a pas été géré avec succès" et se caractérise par "un sentiment d'épuisement", "du cynisme ou des sentiments négativistes liés à son travail" et "une efficacité professionnelle réduite".

Dernière précision de l'OMS : "Le burn-out fait spécifiquement référence à des phénomènes relatifs au contexte professionnel et ne doit pas être utilisé pour décrire des expériences dans d'autres domaines de la vie".

En France, le nombre de salariés qui seraient affectés par le burn-out varie en fonction des études. Selon le baromètre santé de Malakoff Médéric, publié en octobre 2018, visant à mesurer la santé mentale des salariés et d'évaluer leur niveau de fragilité, plus des deux tiers des personnes interrogées jugeaient leur travail nerveusement épuisant, tandis que 40 % des salariés ne s'estimaient pas assez reconnus dans leur activité professionnelle, notamment par leur hiérarchie.

L.Z pour Entreprise & Carrières - n°1436 du 10 au 16 juin 2019